vendredi 5 février 2016

Collabo pop-up! | Appelez-moi Rocky | Par Kassandra Deschênes



Une petite collabo pop-up pour cet article! Ma meilleure amie, qui vient tout juste de passer par un moment très difficile, m’a fait la belle surprise de m’envoyer un texte écrit de toutes ses tripes sur ce qu’elle a vécu et le mal que ça lui a apporté. Dans ses moments de faiblesse, je lui avais souvent proposé de coucher ses mots sur du papier afin de la libérer de cet enfer que sa maladie lui a fait subir.

Pour vous remettre un peu dans le contexte de ces semaines qui ont été déchirantes, vous pouvez lire mon article On ne vivra plus de la même façon, hein? Qui avait été écrit pour elle, par une meilleure amie qui a connu la frousse de sa vie.




Vous comprendrez que c’est un honneur pour moi de partager avec vous son texte. Au fur et à mesure que vos yeux passeront sur ces lignes, vous pourrez ressentir ses propres émotions comme si vous étiez, vous aussi, avec elle pendant son combat.

Parce qu’elle est belle et inspirante. Parce qu’elle n’a jamais baissé les bras et a gardé son mental extrêmement fort. Parce qu’elle s’est battue et se bat encore. Parce qu’elle est la preuve vivante que la vie mérite d’être vécu. Parce qu’elle est ma meilleure amie, tout simplement.

Merci à toi, mon amie, de nous démontrer la preuve ici que de rester positif et de se battre plus fort que ce que l’on croyait pouvoir, en vaut souvent la peine, même si parfois, la force semble nous lâcher.
Bonne lecture les simplistes!

S. xox














Appelez-moi Rocky




Tu t’es sans doute déjà réveillée alors qu’une douce neige tombait du ciel. Une neige digne des romances les plus folles. C’est quand, la dernière fois que tu as pris un moment pour admirer cette beauté de la nature? Comme trop d’humains pris dans leurs engagements et dans la routine, j’imagine que ça fait pas loin d’une éternité.

Dommage que ça prenne toujours un choc violent pour apprécier les petits bonheurs de la vie…



Le 6 janvier dernier, deux amies m’ont apporté à l’hôpital pour une ‘’gastro’’.

J’ai perdu la carte pendant 24 heures. Blackout total. Je ne sais pas ce qui est arrivé, mais quand j’ai retrouvé mes esprits, un médecin me disait que j’avais la même affaire que Lucien Bouchard. Après avoir pris un instant pour me regarder de la tête aux pieds, j’ai constaté que j’avais tous mes membres. Ma tête, bien que confuse, était encore ben visser sur mon corps. Mon cœur battait. C’est mon sang qui était pu bon pi qui me faisait mourir à petits feux.

S’en est suivi 10 jours d’hospitalisation pendant lesquels je me suis laissée deux choix : m’en sortir ou sacrer une volée à cette cochonnerie-là. Chaque jour que la vie me permettait de me réveiller le matin, je mettais mes gants de boxe pi je montais dans le ring.

C’est sûr que j’ai eu des moments de faiblesses, de fatigue intense, de douleurs, de peur, mais la force pour gagner un autre round, je l’ai trouvé auprès de ceux que j’aime.

J’ai trouvé la force dans les mots de mes chumettes qui ne passaient pas 10 minutes sans me dire à quel point j’étais forte, belle (thanks aux couleurs des jaquettes d’hôpital) et inspirante.

Je l’ai trouvé aussi dans les yeux de ma maman, qui me flattait comme si j’avais à nouveau 6 mois et que je perçais une dent; dans ce regard aimant de maman qui prendrait ma place pour ne pas que j’aie à vivre cette souffrance.

Dans les bras de mon papa, couché à mes côtés dans mon p’tit lit simple d’hôpital, comme s’il me racontait une histoire pour m’aider à m’endormir le soir venu; ces mains si réconfortantes qui me flattait les cheveux simplement pour me dire : je suis là, t’en fais pas. T’es pas seul. On vit ça ensemble. Dans les paroles aussi de mon amour, la prunelle de mes yeux, ma Mégane adorée qui demandait si marraine était guérie. Je n’avais qu’à me fermer les yeux et voir ton visage pur pour trouver la force de continuer, malgré la douleur et la peur.



Je ne suis pas malade. J’aurais pu être la victime là-dedans et dire que ouiiiin, j’ai dont pas été chanceuse. Mais notre chance, on la fait. À tous les jours, je me lève en me disant à quel point je suis chanceuse de pouvoir déjeuner avec mes parents, de pouvoir regarder la neige tomber paisiblement, de pouvoir dire à mes proches que je les aime, de me rendre compte, petit à petit, que cette mésaventure commence à se tasser dans un coin, même si ça restera à jamais dans ma tête, dans mon corps et dans mon cœur.

Est-ce que ça changera ma perception de la vie à jamais? J’espère que oui, parce qu’avant de vivre cette épreuve, j’avais le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur ma vie, de ne pas être vivante.

Maintenant que j’ai gagné ce combat, je ne veux plus ressentir ce feeling, parce que quand on est à un cheveu de ne plus être vivante, on veut tout faire pour le rester.

Merci aux anges…













Kassandra Deschênes
Collabo pop-up 

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